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Redressements Judiciaires

Sursis pour le journal «La Marseillaise», en redressement judiciaire

Le journal La Marseillaise, en redressement judiciaire, a obtenu ce mercredi un avis favorable du procureur du tribunal de commerce de Marseille à la poursuite de sa période d'observation qui se terminera le 28 mai. Le tribunal de commerce a mis en délibéré au 15 mars sa décision concernant le journal en redressement judiciaire depuis novembre 2016.

 

«La dynamique est là, nous avons bon espoir», a réagi après l'audience Audrey Garino, la directrice de ce journal né le 1er décembre 1943. «Mais le combat n'est pas terminé, ce journal c'est la prunelle de nos yeux», a averti le président de l'association des Amis de La Marseillaise. Le journal, communiste pur et dur à ses débuts avant de s'ouvrir à la fin des années 90, avait déjà été placé une première fois en redressement judiciaire en novembre 2014, jusqu'à son rachat en avril 2015 par les éditions des Fédérés, dirigées par le député communiste des Bouches-du-Rhône Pierre Dharéville.

La Grande Récré en cessation de paiement

L’enseigne nationale n’a qu’un magasin en Meurthe-et-Moselle, à Nancy. Est-il menacé de fermeture ? Le numéro deux français du jouet est aux abois victime d’Amazon et du commerce en ligne.

« Ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’emploi ni pour la diversité de l’offre nancéienne. Je n’ai pas les tenants et aboutissants du dossier, mais au temps où le Pinocchio était un magasin de jouets, j’ai le souvenir d’un marché difficile et devenu très concurrentiel avec le Net » explique Olivier Rouyer, conseiller délégué au commerce et à l’animation. qui réagit aux nuages planant sur la Grande Récré, qui devrait être placée en redressement judiciaire.

Rue du Pont-Mouja, le seul magasin La Grande Récré de Meurthe-et-Moselle est aussi le dernier généraliste du jouet en cœur de ville. Une situation enviable et une rentabilité suffisante, qui pourrait lui épargner une fermeture, contrairement aux 41 magasins fermés en 2016 dans le groupe Ludendo de Jean-Michel Grunberg. Au siège de Ludendo, on dirige les medias vers une première agence de presse, chargée de transmettre les demandes d’interviews à une seconde, Corpcom : « La direction ne veut pas s’exprimer. La trésorerie du groupe est tendue mais le groupe reste rentable. Un plan de redressement a été engagé, mais je n’ai pas d’infos en région à vous communiquer » explique Sabrina Fredj.

Un scénario classique, éprouvé avec la Halle aux Chaussures, Gifi et autres enseignes du calibre d’Eurodif ou André… Et un mode de relation que déplore Sylvie Petiot, première adjointe au maire de Nancy, chargée des dossiers économiques. « Nous sommes complètement concernés. Si la Grande Récré fermait à Nancy, ce serait un vrai problème. Je déplore que nous ne soyons jamais dans la boucle, ne serait-ce que par courtoisie. Nous ne sommes pas traités comme des partenaires. Avec la Halle aux Chaussures j’ai fini par avoir le patron, avec du mal. Idem pour les Pages jaunes ».

 

« Pas traités comme des partenaires »

Les fermetures engagées en 2016 concernent de petits magasins de 1. 000 m² situés en périphérie, dans des zones de chalandise compliquées, et dont la rentabilité ne serait pas suffisante. « Super ! Tous à la maison pour consommer sur nos écrans, avec des robots pour empaqueter nos commandes dans des usines géantes et des drones pour les lâcher au-dessus de la maison ! Bienvenue chez les dingues » fulmine Paul Rolland, un voisin de l’enseigne du Pont-Mouja. Pour Sébastien Duchowicz, président des Vitrines de Nancy : « une réduction d’effectifs sur le groupe est probable. Ce qu’il faut c’est que l’enseigne ne quitte pas Nancy pour que sa clientèle parte en périphérie. On est sur une problématique de siège qui ne fait pas dans le détail au plan local ». Une chose est sûre, le magasin du Pont-Mouja, ne serait-ce que par sa situation de monopole intra muros, ne doit pas être le moins rentable de France sur son créneau. Un gage de viabilité qui s’avérerait bienvenu pour la sauvegarde des emplois.

La Grande Récré attend son redressement judiciaire

L'enseigne la Grande Récré a été déclarée en cession de paiement et va demander son redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Paris, a révélé le Figaro. Le groupe compte 252 magasins en France et emploie 1600 personnes.

Après un Noël très décevant (les ventes de jouet ont reculé de 0,8% globalement, -5,6% pour La Grande Récré, selon le Figaro), le groupe est à court de trésorerie. 

STUDIO WEINSTEIN: L'ACCORD DE RACHAT ANNULÉ

Nouveau rebondissement pour le studio du producteur déchu: des investisseurs ont finalement décidé de ne pas le racheter.

 

Un consortium d'investisseurs emmené par l'ex-responsable des PME de l'administration Obama a finalement renoncé à acquérir la Weinstein Company, maison de production des frères Harvey et Bob Weinstein, estimant que la transaction n'était «pas faisable», ce qu'a contesté le studio.

 

C'est un nouveau rebondissement dans la saga que vit ce studio, depuis l'éclatement début octobre de l'affaire Harvey Weinstein, accusé de harcèlement, d'agressions sexuelles et de viols. Il intervient, en effet, moins d'une semaine après l'annonce, jeudi, d'un accord de reprise entre le groupe d'investisseurs mené par Maria Contreras-Sweet, ancienne responsable des PME de l'administration Obama, et la Weinstein Company. Mais selon une source proche du dossier, les acquéreurs potentiels auraient découvert 64 millions de dollars de passif supplémentaire, qui n'avaient pas été évoqués jusqu'ici.

 

De leur côté, les administrateurs de la Weinstein Company se sont dits «déçus» et ont estimé que l'argument de la découverte d'un passif caché, dont n'a pas parlé publiquement le groupe Contreras-Sweet, était une «excuse». «La société a été transparente sur sa situation financière désespérée au point d'annoncer son probable dépôt de bilan», ont écrit les administrateurs dans une déclaration transmise à l'AFP. «Cet acheteur n'avait simplement aucune intention d'aller au bout» de la transaction, ont-ils affirmé.

 

Vers un dépôt de bilan

Ce revers ouvre la voie à un dépôt de bilan du studio, dont l'activité est quasiment à l'arrêt depuis cinq mois. Dans son communiqué, Maria Contreras-Sweet a d'ailleurs évoqué une telle issue. «Nous envisagerons l'acquisition d'actifs qui pourraient être disponibles dans l'éventualité d'une procédure de redressement judiciaire», a-t-elle déclaré. «Je suis convaincue que notre vision de créer un studio de cinéma dirigé par des femmes reste la voie à suivre».

 

«Nous allons continuer à travailler inlassablement, comme nous le faisons depuis des mois, pour déterminer s'il existe une autre possibilité que le dépôt de bilan», a indiqué le conseil d'administration, tout en précisant se préparer à se mettre sous la protection du régime des défaillances d'entreprises.

 

En début d'année, alors que les discussions semblaient sur le point d'aboutir avec le groupe Contreras-Sweet, le procureur de l'Etat de New York, Eric Schneiderman, avait fait état de son opposition au projet de reprise en l'état, le bloquant de facto. Il faisait valoir que les fonds prévus par les acquéreurs potentiels pour dédommager les victimes des abus sexuels d'Harvey Weinstein étaient insuffisants, et que le projet prévoyait de conserver des cadres ayant couvert les agissements du producteur déchu. La Weinstein Company avait alors annoncé être prête à déposer le bilan, faute d'accord avec le groupe d'investisseurs emmené par Maria Contreras-Sweet et l'homme d'affaires Ron Burkle.

 

L'offre du groupe Contreras-Sweet était évaluée à 500 millions de dollars, dont 225 millions de dollars de reprise de dette. Il prévoyait également la préservation de 150 emplois et la création d'un fonds d'indemnisation des victimes d'Harvey Weinstein. 

Smuggler, fleuron du costume made in France, repris par l'assureur Molitor

Limoges, 7 mars 2018 (AFP) - Orphée-Longchamp, propriétaire de la marque Smuggler, fleuron du costume pour hommes "made in France", en redressement judiciaire depuis plus d'un an a été racheté par le courtier en assurance Molitor, a-t-on appris mercredi auprès du tribunal de commerce de Limoges.

 

Le rachat, pour un montant non communiqué, d'Orphée-Longchamp, qui gérait Smuggler et les boutiques, a été validé à l'issue d'une audience mardi au tribunal de Limoges, où se trouve le siège de la marque créée en 1978 dans le Limousin, ainsi que le site de production, France Confection.

Le groupe Molitor est codirigé par Gilles Zeitoun qui, s'il a fait fortune dans les assurances, est aussi fils de tailleur. Il possède au Portugal un atelier de confection de costumes pour homme positionné sur le secteur du luxe (marque Torcello), qui détient trois boutiques à Paris.

 

Gilles Zeitoun souhaiterait à travers cette acquisition "s'appuyer sur le prestige du 'Made in France' pour se développer à l'international, peut-être vers les Etats-Unis ou l'Asie", selon la direction de France Confection, dont le destin est intimement lié à celui de Smuggler, son plus important client.

L'atelier historique des costumes Smuggler n'était pas concerné par le placement en redressement judiciaire de janvier 2017 mais, appartenant à la même holding, a également été racheté par Molitor. Les difficultés de la marque Smuggler n'ont pas été sans impact sur l'activité de l'atelier qui, depuis un an, alterne les périodes de chômage partiel, tournant à 50-60% de sa capacité.

 

Son directeur, Serge Bonnefont, a exprimé mercredi son soulagement sur un rachat qui voit le "maintien des 90 salariés: tous repris".

"Etant un dégât collatéral des difficultés de Smuggler, nous ne pouvons qu'être heureux de cette reprise", a dit Françoise Moreau, déléguée du personnel CFE-CGC, espérant "une montée en puissance du carnet de commande qui avait pâti du redressement de Smuggler". L'élue du personnel a cependant évoqué "certaines inquiétudes" du personnel, étant donné que le repreneur "dispose déjà d'une unité de production".

 

En 2011, Orphée-Longchamp avait été le premier fabricant textile français à s'être vu décerner le label "origine France garantie". En 2012, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, était venu en Limousin visiter l'usine, en faisant une figure de proue du 'Made in France'. Smuggler a notamment habillé l'ex-président François Hollande à plusieurs reprises au cours de son mandat.

 

Smuggler dispose de 10 boutiques, dont neuf en France et une au Luxembourg.

L'enseigne de vêtements New Look va supprimer un millier d'emplois

L'enseigne de vêtements britannique New Look a annoncé mercredi qu'elle allait supprimer un millier d'emplois, nouvelle illustration des difficultés du commerce physique au Royaume-Uni. L'annonce de cette enseigne de mode bon marché poursuit la série noire pour le secteur de la distribution dans le pays, qui a vu depuis la semaine dernière se multiplier des plans de fermetures de magasins, des vendeurs de jouets Toys 'R' Us aux détaillants de produits électroniques Maplin.

 

New Look, qui compte 906 magasins de vêtements dans le monde entier dont les deux tiers au Royaume-Uni, a annoncé qu'elle voulait fermer 10% de ses magasins britanniques, 60 au total, impliquant la suppression de 980 emplois sur les 15.300 du Royaume-Uni.

 

Le groupe va présenter le 21 mars à ses créanciers ce plan de restructuration, assorti de propositions de réductions de loyers pour près de 400 magasins supplémentaires. "La conjoncture pour le secteur de la distribution reste extrêmement difficile, du fait d'une confiance réduite des consommateurs, des implications du Brexit et de la concurrence des acteurs en ligne", a expliqué dans un communiqué Daniel Butters, du cabinet Deloitte, associé à la restructuration.

 

Le 28 février, la filiale britannique du géant américain du jouet Toys 'R' S a été mise en liquidation, menaçant 3.200 emplois, tandis que le distributeur de produits électronique Maplin était placé en redressement judiciaire, avec 2.300 employés menacés. Le lendemain, le distributeur de moquettes et revêtements de sols Carpetright disait "étudier différentes options pour redresser son activité et renforcer son bilan", une annonce interprétée par des analystes comme un signe avant-coureur d'une volonté de fermer des magasins. Le groupe emploie 3.000 salariés, principalement au Royaume-Uni.

Le groupe Rougier, spécialisé dans les bois tropicaux d’Afrique centrale, en dépôt de bilan

Le groupe Rougier, présent depuis plus de 90 dans les bois tropicaux d’Afrique centrale sur toute la chaîne de valeur (exploitation, transformation industrielle, négoce et distribution), a déposé vendredi dernier le bilan auprès du Tribunal de Commerce de Poitiers. «L’engorgement chronique du port conventionnel de Douala perturbe profondément le fonctionnement des filiales camerounaise, congolaise et centrafricaine, qui rencontrent de ce fait des difficultés opérationnelles depuis plusieurs mois. De plus, la récente congestion du terminal à containers a conduit son operateur à en limiter l’accès, puis temporairement le fermer.

Cette situation très défavorable provoque des tensions de trésorerie persistantes, accentuées par le retard des remboursements des crédits de TVA des filiales opérationnelles» avertissait dès le 14 février le groupe Rougier dans un communiqué de presse en annonçant un chiffre d’affaires en baisse de 7,5% en 2017. Le groupe a alors rappelé Francis Rougier, petit-fils du fondateur Alexandre Rougier, à la direction générale du groupe. Quelques jours après, le 27 février, la cotation de l’entreprise était suspendue jusqu’à nouvel ordre sur l’ Euronex Growth Paris.

 

L’exploitation de zones forestières de plus en plus éloignées des ports d’évacuation, notamment au Congo Brazzaville et en République centrafricaine, conjuguée aux exigences de la certification mais aussi des Etats rendent la société très vulnérable.  Si les conditions de transport pour évacuer le bois et donc générer des recettes ne sont pas assurées, la société perd de l'argent. Or, tant au niveau des routes, que du chemin de fer que des ports, les goulots d’étranglement nombreux ont pesé sur la trésorerie, souligne un spécialiste du secteur. Des difficultés de transport qui se sont surement accrues avec la crise économique consécutive à la baisse des cours du pétrole de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac).

 

Le dossier du groupe Rougier sera examiné vendredi 9 mars par le Tribunal de commerce de Poitiers qui décidera de sa liquidation ou de sa mise en redressement judiciaire.

 

Le groupe français Rougier emploie 3 000 personnes dont 97 % en Afrique. Il gère de manière durable 2,3 millions d’hectares de concessions forestières au cœur de l’Afrique Centrale au Gabon, Cameroun, Congo et RCA et détient 7 sites industriels, dont 6 scieries et 1 usine de contreplaqué.

Le tribunal a validé la reprise de Vergnet à Ormes

Le tribunal de commerce d’Orléans a définitivement adopté, mardi 6 mars dans l'après-midi, le plan de redressement de la société Vergnet présenté par la société Arum International. 

Basée à Ormes et employant 140 salariés, l’entreprise Vergnet, spécialisée dans la fabrication d’éoliennes, avait été placée en redressement judiciaire le 30 août.

En novembre, Arum avait obtenu les faveurs du tribunal de commerce qui l’avait choisi pour reprendre l’activité de la société. Le plan d’étalement du passif ayant été avalisé par les créanciers, plus rien ne s’opposait à la validation de la reprise.

 

Arum s’est engagé à reprendre le passif, évalué à 36 millions d’euros, et à ne procéder à aucun licenciement. La société Vergnet va de nouveau pouvoir être cotée en bourse.

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