GB: Maplin en redressement judiciaire
Le détaillant britannique d'articles électroniques Maplin a été placé mercredi en redressement judiciaire, mettant en danger 2.500 emplois, a annoncé sa direction. "Je peux confirmer ce matin qu'il n'a pas été possible de procéder à la vente de l'entreprise, et par conséquent, nous n'avons pas d'autre choix que d'entamer une procédure de redressement judiciaire", a déclaré Graham Harris, le directeur général de Maplin.
Roanne : Gil’B et Voodoo demandent leur placement en redressement judiciaire
La situation des deux entreprises est liée puisque la première produit des vêtements pour la seconde. Au total, 59 salariés travaillent dans ces sociétés.
Installées route de Charlieu à Roanne, les sociétés Gil’B (44 salariés) et Voodoo (15 salariés) ont demandé leur placement en redressement judiciaire au tribunal de commerce de Roanne. La situation des deux entreprises est liée puisque la première produit des vêtements pour la seconde, qui est une marque de prêt-à-porter féminin. Les deux sociétés ont le même dirigeant. Le tribunal de commerce a mis en délibéré son jugement à jeudi en début d’après-midi.
Hôtels Maranatha : fin de partie pour le Madoff français du luxe?
La chaîne d'hôtels Maranatha, créée par Olivier Carvin et placée en redressement judiciaire, attire une nuée d'investisseurs. Les milliers d'épargnants séduits par des montages financiers complexes pourraient y laisser des plumes.
Rien ne va plus pour le cinquième groupe hôtelier français, Maranatha. Du moins, pas dans le sens voulu par son fondateur, le Marseillais Olivier Carvin, 53 ans. Derrière ce nom exotique (qui signifierait "état d'esprit" en araméen), se cache un mini-empire de soixante hôtels bâti à force d'ingénierie financière. Touché par une crise de liquidités, la chaîne a été placée sous la protection du tribunal de commerce. Le 27 septembre 2017, la justice a mis en redressement judiciaire sa holding, puis, fin novembre, la société d'exploitation qui gère le parc hôtelier. Olivier Carvin se bat désormais pour éviter une déconfiture ou une cession en blocs ou à la découpe.
L'affaire serait simple si le montage à l'origine de Maranatha n'était pas d'une complexité folle. À partir des années 2000, l'entrepreneur a entraîné dans son aventure des centaines de conseillers en gestion de patrimoine (CGP), 6.000 investisseurs et le fonds souverain koweïtien Cale Street Partners. Essaimés dans des dizaines de sociétés, ces derniers ont investi plus de 700 millions d'euros pour le financer. Et aucun ne peut plus récupérer sa mise du fait de la procédure en cours. Olivier Carvin sent désormais le soufre. Pas au point de freiner les repreneurs.
De Tikehau à AccorHotels, les offres se multiplient
Quelque 25 offres préliminaires sont arrivées sur le bureau des administrateurs judiciaires. Les fonds d'investissement ou de retournement américains Lone Star, Oaktree, Apollo, Texas Pacific Group, l'anglo-saxon Blantyre Capital mais aussi le français Tikehau auraient déposé des offres globales. AccorHotels, avec le fonds Colony et les groupes familiaux Paris Inn et Ferré Hôtels, seraient aussi en lice. La reprise économique et le retour en force des touristes dans l'Hexagone ont redonné couleurs et appétit aux acteurs du marché, effaçant les années sombres des attentats.
Raison de plus pour Olivier Carvin de s'accrocher. "Les yeux dans les yeux, je vous regarde et vous dis : tous nos hôtels ont pris de la valeur", déclarait-il trois semaines avant de déposer le bilan, sur Club Patrimoine TV. Pour lui, pas de doute, sa chaîne vaut de l'or, au bas mot 800 millions d'euros. Parce qu'elle compte six établissements de prestige (le California et le Pont-Royal à Paris, le La Pérouse à Nice…) rachetés avec Cale Street pour 360 millions d'euros en avril 2015 et une douzaine d'établissements dans les stations alpines. Aveuglement d'un patron aux abois ou calcul avisé d'un homme de chiffres? Que vaut aujourd'hui Maranatha? 630 millions, selon une estimation KPMG de décembre 2017. Ou 530 millions, selon l'offre de reprise la plus généreuse.
Sollicité, le président de Maranatha n'a pas souhaité réagir, faisant valoir une mise en garde du procureur de la République. Peu de gens connaissent le bâtisseur marseillais. Selon Challenges, il est une grande fortune française, classée en 208e position en 2017, avec une richesse professionnelle de 400 millions d'euros. Sauf que, de son propre aveu, sa holding ne détient que 3 % des actifs de Maranatha. Pour tout signe extérieur de richesse, l'intéressé exhibe un Porsche Cayenne immatriculé en Suisse, un chalet à Pra-Loup (Alpes-de-Haute- Provence) et un goût immodéré pour le ski et les voyages. "Il n'a rien du flambeur latin, malgré son côté grand gaillard ténébreux et la Porsche", corrige une connaissance. D'autres le disent très charismatique, convaincant, discret et surtout obnubilé par le besoin de tout maîtriser. Et pressé. "Il a fondu sur le marché hôtelier parisien comme un hussard sur le toit. Il achetait à toute vitesse", rapporte un intermédiaire.
Dans sa vie d'avant, l'entrepreneur était expert-comptable. En 1992, il ouvre son cabinet. Une clientèle de TPE, une vingtaine d'employés. L'affaire continuera à tourner jusqu'en 2014, malgré les remontrances de l'ordre qui dénonce un conflit d'intérêts avec Maranatha. Sa saga hôtelière démarre en 2000. Un client directeur d'hôtel le contacte pour monter le projet de rachat de son établissement. Raté. Mais les deux hommes s'associent et reprennent trois hôtels, à Montélimar, L'Isle-sur-la-Sorgue et Aubagne. Carvin s'emballe. Il pense racheter un quatrième hôtel mais, en pleine crise financière, les banquiers font la sourde oreille. C'est alors qu'il conçoit ses fameux "modèles financiers". Commandites, club deals et autres véhicules de placement commercialisés par près de 400 CGP attireront les épargnants comme des mouches (voir ci-dessous). "Olivier disait toujours que son vrai métier était de vendre des produits financiers", remarque un ancien associé.
Aujourd'hui, l'étau se resserre autour de lui. "Les investisseurs s'attendent à être plus ou moins rincé, martèle Me Philip Pechayre, qui défend un collectif de 1.300 investisseurs mécontents. Depuis deux ans, son système a reposé sur la fuite en avant. Les sommes collectées n'étaient pas affectées aux investissements prévus et servaient à rembourser les épargnants qui voulaient sortir. C'est devenu une pyramide de Ponzi, il a fait du Madoff." En 2015 et 2016, le commissaire aux comptes a refusé de certifier les bilans et le tribunal de commerce ne dispose toujours pas de la situation comptable au 30 septembre 2016. En août dernier, l'Autorité des marchés financiers a appelé les conseillers en investissements financiers à la vigilance dans la commercialisation des produits émis par les sociétés du groupe. Et la brigade financière de Marseille enquête sur le groupe pour des faits présumés d'escroquerie.
"Il faisait du porte-à-porte. Mon beau-père a signé sans comprendre"
Cela aurait pu être une retraite dorée sous les ondées des Côtes-d'Armor. Jean-René, 83 ans, ancien chef d'entreprise, réside avec son épouse à Pléneuf-Val-André, une petite ville cossue. En 2013, sa route croise celle d'un conseiller en gestion de patrimoine d'Ille-et-Vilaine. "Il faisait du porte-à-porte. Il a débarqué à 8 h 30 un matin et une relation est née. Il venait souvent, appelait Jean-René pour son anniversaire", relate son beau-fils. Assujetti à l'ISF, le retraité se montre réceptif. Il finit par placer 2,5 millions d'euros dans des chambres d'Ehpad et 575.000 euros dans des produits Maranatha.
Le montage est complexe. Il devient actionnaire d'une société du groupe hôtelier pour les deux tiers de ce montant mais aussi créancier, ayant investi le solde en compte courant. "Mon beau-père a signé sans comprendre, c'est de l'abus de faiblesse. Jean-René et ma mère ne reverrons jamais une partie des fonds placés dans Maranatha!", s'emporte le beau-fils, qui envisage d'attaquer le groupe et le conseiller en gestion. Ce dernier n'est plus venu depuis la mise en redressement de la société. "On l'a rappelé. Il a fini par nous envoyer la documentation et s'est dit dépassé par le scandale."
La SCOP VBA placée en redressement judiciaire
TRIBUNAL DE COMMERCE. C'est à la demande du gérant, Antony Poulbassia, que la société coopérative VBA, spécialisée dans le BTP, a été placée en redressement judiciaire. Une décision difficile qui résulte des problèmes de délais de démarrage de travaux. Les donneurs d'ordres, principalement des SEM spécialisées dans le logement, lancent leurs chantiers avec un retard de 5 à 6 mois. Trop long pour cette jeune société.
Pour éviter de se retrouver avec un passif (dettes sociales et fiscales) trop important, la SCOP a décidé de choisir la voie de la procédure collective. "On gèle tout pour éviter d'autres difficultés", explique Antony Poulbassia. Une décision sage aux conséquences immédiates. La société qui emploie 18 salariés va devoir se séparer de la moitié de ses effectifs. Un coup dur pour cette société coopérative - la première dans le BTP à La Réunion - qui avait été reprise il y a quelques mois par quatre anciens salariés de la précédente structure. Le tribunal de commerce a ouvert la procédure et désigné en tant que mandataire judiciaire Me Hirou. Prochaine audience le 25 avril.
Et toutes ces années, Lassus-Bertrand s’est versé « en plus de son salaire, une redevance au titre de l’utilisation de la marque Causette par les éditions Gynéthic ». En 2015, il a créé une société personnelle, Lou Médias Invest, où il a mis cette marque. Les éditions Gynéthic versent ainsi 108 000 € par an pour l’usage de la marque. Mais pour la cession du journal, « il exige du futur repreneur qu’il lui verse la bagatelle de 100 000 € par an pendant trois ans, plus 400 000 € pour la lui céder, et encore 3% du dernier chiffre d’affaires ». Des exigences qui approchent le million, auxquelles s’ajoutent encore deux millions d’euros de passif, et qui ont fait fuir au moins deux repreneurs – Sophia Communications (Histoire et Collections) et Jérome Ruskin (revue Uzbek & Rica).
Pour faire pression sur Lassus-Bertrand et permettre une reprise, le magazine a choisi la voie judiciaire ; son avocat, Thomas Hollande (l’un des fils de l’ancien président, avocat depuis 2010, spécialisé en droit social, en couple avec une journaliste sportive de France 3 et SFR Sport originaire de Brive), a annoncé une plainte pour « abus de bien social » et « recel d’abus de bien social » contre Grégory Lassus-Débat .
L’ex-cogérant, Gilles Bonjour, affirme ne pas être au courant de la cession, ce que dément Lassus-Débat qui a produit un protocole transactionnel signé par Gilles Bonjour en 2014. Quant à la question de la redevance, il a affirmé qu’elle « s’inscrit dans la moyenne et les usages en la matière » et que des « concessions majeures » ont déjà été consenties.
Il faut croire que la plainte a permis de débloquer d’autres concessions, puisque finalement, les exigences de Grégory Lassus-Débat ont été divisées par dix – officiellement du moins. La société Lou Média dont il est l’actionnaire de référence récupérera 78 000 € des 150 000 du prix d’achat, le reste allant aux créanciers. La plainte est maintenue, au moins jusqu’au coup de tampon du tribunal de commerce. Le prochain numéro de Causette sortira avec une semaine de retard, le 14 mars. A charge pour le nouveau repreneur de réussir à rendre le titre rentable sans se faire traiter de Thénardier.
Nouvelle audience le 21 mars pour la SAI de Revin
L’audience du tribunal de commerce de Compiègne n’a pas permis aux salariés d’en savoir beaucoup plus. L’audience a été reportée au mercredi 21 mars. Les salaries du mois de février seront versés par Electrolux France. La semaine dernière, le tribunal avait décidé d’étendre la procédure de redressement judiciaire à Electrolux France. Dans les faits, le passif (les dettes) de la SAI a été transféré à Electrolux.
Ce report va permettre de poursuivre les négociations avec Delta Dore, l’entreprise qui souhaite reprendre une partie de l’activité et de conserver 24 salariés sur les 181.
GB: les distributeurs Toys 'R' Us et Maplin menacés de liquidation
Londres (awp/afp) - Le distributeur de jouets Toys 'R' Us et celui d'articles électroniques Maplin ont été placés mercredi sous administration judiciaire au Royaume-Uni, illustrant les difficultés du commerce physique et mettant en péril près de 5.500 emplois.
La mesure la plus sévère concerne la filiale britannique de Toys 'R' Us, placée en liquidation, qui pourrait perdre l'ensemble de ses 105 magasins et 3.200 salariés au Royaume-Uni.
"Nous allons procéder à une fermeture ordonnée du réseau de magasins dans les prochaines semaines", a déclaré dans un communiqué Simon Thomas, un responsable du cabinet Moorfields désigné comme administrateur pour mener la liquidation.
Il a néanmoins précisé que les magasins resteront ouverts "jusqu'à nouvel ordre", afin de procéder à l'écoulement des stocks, avec la mise en place de "promotions spécifiques".
Les difficultés financières de Toys 'R' Us au Royaume-Uni étaient connues: la filiale avait déjà fait l'objet d'un plan de restructuration difficilement adopté par les créanciers du groupe en décembre 2017. Ce plan prévoyait la suppression d'au moins 26 magasins déficitaires.
L'annonce du placement en redressement judiciaire de Maplin est, triste coïncidence, intervenue le même jour. L'entreprise sera administrée par trois membres du cabinet d'expertise comptable PricewaterhouseCoopers (PwC), qui ont également pour mission de trouver un repreneur.
"Je peux confirmer ce matin qu'il n'a pas été possible de procéder à la vente de l'entreprise, et par conséquent, nous n'avons pas d'autre choix que d'entamer une procédure de redressement judiciaire", a déclaré Graham Harris, le directeur général de Maplin.
Les 217 magasins Maplin à travers le pays, qui emploient plus de 2.300 personnes, resteront ouverts dans un premier temps. "Il n'y a pas de projet immédiat de fermeture de magasins ou de licenciements, bien que cela reste à l'étude", a précisé PwC.
Par ailleurs, la chaîne de restaurants italiens Prezzo devrait annoncer prochainement la fermeture d'une centaine d'établissements, soit un tiers de ses implantations au Royaume-Uni, ainsi que la liquidation de ses restaurants mexicains Chimichanga, ce qui devrait entraîner la suppression de centaines d'emplois, selon une source proche du dossier.
- Brexit et commerce en ligne -
Ces annonces successives témoignent de la difficulté des distributeurs spécialisés au Royaume-Uni, qui subissent une baisse de fréquentation dans leur magasins et une conjoncture macro-économique défavorable.
"L'évolution des comportements des consommateurs a entraîné une brusque augmentation de la concurrence en ligne et un changement fondamental de l'environnement commercial", souligne David Cheetham, analyste chez XTB, qui estime que Toy's 'R' Us et Maplin n'ont "pas su s'adapter à ces changements".
Connu pour ses supermarchés du jouets ouverts dans les années 1980 et 1990 à la périphérie des villes, Toys 'R' Us a manqué le virage numérique et subi de plein fouet la concurrence des enseignes ayant misé sur le commerce en ligne.
Selon les chiffres de GlobalData, les parts de marché britannique du spécialiste du jouet ont diminué de près de moitié entre 2008 et 2017, tandis qu'Amazon et l'enseigne Smyths, présente en magasins et en ligne, connaissaient une croissance solide dans le même temps.
"L'incapacité de Toys 'R' Us à réagir (...) contraste fortement avec l'attitude plus créative" de ses concurrents, juge Patrick O'Brien, directeur des études chez GlobalData.
Récemment, le groupe avait implanté des magasins plus petits et plus centraux qui avaient enregistré de meilleurs résultats.
Le distributeur spécialisé Maplin, implanté au Royaume-Uni depuis plus de 40 ans et propriété du fonds d'investissement Rutland Partners, a lui développé une stratégie commerciale différente, avec de petits magasins implantés dans les centres-villes, et une interface web dynamique proposée à ses clients.
Le directeur général a mis en avant d'autres facteurs pour expliquer les difficultés de son entreprise, notamment "la dévaluation de la livre après le vote du Brexit", qui a renchéri le prix de ses importations.
Maplin a également été affecté par une contraction de la demande, observée en même temps que l'accélération de l'inflation au Royaume-Uni en 2017, et la baisse du pouvoir d'achat des Britanniques.
Graham Harris se voulait néanmoins confiant dans la possibilité de redresser le groupe. "Nous croyons passionnément que Maplin a toute sa place dans nos centres-villes", a-t-il affirmé, promettant de "travailler sans relâche" pour sauver l'enseigne
Echec de la vente judiciaire du JK Hôtel de Jawad Kadiri
Le JK Hôtel de Jawad Kadiri ne va pas être repris. Le 20 février 2018, le juge commissaire qui suit cette liquidation, au tribunal de commerce de Marrakech, n'a pas accepté une offre de 453 MDH, estimant qu'il est possible d'obtenir davantage.
Le rapport d'expertise avait fixé la mise à prix à 340 MDH. Pourtant, le montant proposé est supérieur au total des créances validées par le tribunal (tableau ci-dessous):
L'hôtel du flamboyant jet-setteur avait été mis en redressement judiciaire en 2014. En janvier 2016, la liquidation a été décidée, la situation étant considérée comme irrémédiablement compromise.
Elle a été étendue aux sociétés Smart Pro et W.Bay, appartenant à Jawad Kadiri.
Vallourec ferme une ligne, 164 postes affectés
Le fabricant de tubes sans soudure Vallourec a annoncé mercredi la fermeture de sa ligne de finition de tubes chaudières sur le site de Saint-Saulve, dans le Nord, une activité qui emploie 164 salariés. "Cette activité subit en effet de plein fouet la baisse continue des volumes dans l'énergie électrique conventionnelle, et ce dans un environnement extrêmement concurrentiel", nécessitant "certains ajustements additionnels ciblés", précise le groupe dans son communiqué. "Conformément à ses valeurs, Vallourec s'engage à conduire cette opération dans le strict respect des réglementations en vigueur et en privilégiant le dialogue social avec les instances représentatives du personnel", ajoute-t-il.
Cette annonce intervient alors que des discussions sont en cours pour le sauvetage de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve, dans lesquelles Vallourec est partie prenante avec l'Etat et le groupe suisse Schmolz Bickenbach. En redressement judiciaire, Ascoval, qui compte 300 salariés, verra son dossier réexaminé le 14 mars par le tribunal de grande instance de Strasbourg (Bas-Rhin).
Dans l’Eure : La Risloise reprise par le groupe PGS
48 des 114 emplois de l’entreprise de conditionnement et thermoformage dans la cosmétique, la santé et l’alimentaire, sont repris. La Région apporte une subvention et un prêt à taux zéro.
La Risloise, installée à Bernay (Eure) a été placée en redressement judiciaire début février. La société faisait l’objet d’une procédure de sauvegarde depuis novembre 2017.
La Risloise est spécialisée dans le conditionnement à façon et le thermoformage dans les domaines de la cosmétique, l’hygiène, la beauté, la santé et l’alimentaire, et employait 114 salariés sur son site de Bernay. Trois repreneurs étaient sur les rangs pour une reprise.
Mardi, la Région Normandie a informé que l’entreprise rejoindrait ce jeudi le groupe PGS de l’entrepreneur Jean-Louis Louvel. « Cette reprise sera soutenue par le dispositif régional Arme et permettra à ce fleuron industriel bernayen, qui maintiendra 48 emplois, de repartir de l’avant. » Le soutien prendra la forme d’une subvention de 100 000 € et d’un prêt à taux zéro de 300 000 €.
Ekipa : un mois de salaire en sursis !
La négociation annuelle obligatoire (NAO) à Ekipa, filiale du groupe Parisot, s’engage sur la possible suppression d’acquis équivalente à un mois de salaire. Des propositions jugées indécentes par la CGT et FO qui ont décidé un débrayage, hier.
Environ 70 salariés sur un effectif de 204 personnes qui travaillent sur le site Ekipa, filiale du groupe Parisot, spécialisé dans la production de cuisines, salle de bains, portes de placard… ont choisi d’effectuer un débrayage, hier de 12 h à 13 h. Des inquiétudes au cours de la NAO motivaient ainsi les travailleurs contre certaines possibles intentions de la direction.
« La direction a émis l’intention de supprimer des avantages acquis au sein du groupe Parisot et donc d’Ekipa sa filiale à Mattaincourt. D’après nos calculs, la suppression des temps de pauses, de l’intéressement, des primes, du taux supplémentaire des heures sup (de 25 % à 10 %)… correspondrait à une perte annuelle de 1 500 euros soit l’équivalent d’un mois de salaire », constataient Georges Bréard, secrétaire du CE et délégué FO ainsi que Pascal Ferrard, délégué CGT.
Les salariés observeraient une baisse de leurs revenus
Les salariés sont d’autant plus surpris de ces annonces que le site de production de Mattaincourt (Ekipa) maintient un rythme soutenu de travail. « En réalité des volumes sont comparables à l’année 2016 mais le niveau des marges est en baisse. Ce phénomène conjoncturel pénalise le résultat du site. D’autant que si nous nous situons au niveau du groupe, le site de Saint-Loup affiche une baisse des volumes. Toutefois, nous maintenons les primes d’intéressement et de régularité qui sont des éléments révélateurs de la motivation d’un salarié », confiait Vincent Heuraux, directeur de la production des meubles meublants, salle de bains et cuisines, portes de placard, dressings… du groupe Parisot. Une activité qui représente 130 millions de chiffre d’affaires.
Le retour en grâce du groupe industriel Parisot sur le marché s’est soldé par une remontée spectaculaire parmi les majors du meuble. La performance économique de Parisot lui a permis d’obtenir le prix Ulysse qui récompense, au niveau national, la société qui a réussi le plus beau rétablissement après un redressement judiciaire, en 2018.
« Une telle performance, l’entreprise le doit aussi à ses salariés. Il est difficilement concevable de consentir une baisse des revenus alors que le groupe connaît à nouveau de bons résultats. » Tandis que l’effectif de Mattaincourt débrayait à 12 h, leurs collègues de Saint-Loup en faisaient de même de 11 h à 13 h. « Traditionnellement plus modérés, les salariés de Saint-Loup-sur-Semouse ont répondu en nombre à l’appel au débrayage avec plus de 150 manifestants », observait Pascal Ferrard.
« Nous devons améliorer notre taux de performance afin d’être encore plus compétitif face à une concurrence qui oblige à des prix inférieurs. Cela explique le gel des salaires pendant deux ans », ajoutait Vincent Heuraux.
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