Revue de Presse
Le constructeur italien Fincantieri est l’unique candidat à la reprise de STX France - Le Monde Economie
Les chantiers navals de Saint-Nazaire ont un carnet de commandes bien rempli. Le tribunal de Séoul a jusqu’au 3 janvier pour étudier l’offre.
Ils étaient quatre au départ à se déclarer intéressés par la reprise de STX France, puis trois plus sérieusement, et finalement plus qu’un. L’italien Fincantieri a déposé une offre de reprise des chantiers navals de Saint-Nazaire. Ce dossier a été remis, lundi 26 décembre, au tribunal sud-coréen examinant la procédure de redressement judiciaire de sa maison mère, STX Offshore and Shipbuilding.
La réponse sera donnée mardi 3 janvier par le tribunal de Séoul, qui s’est gardé de donner ou confirmer le nom du candidat. « Si le prix proposé est trop bas, l’offre sera refusée et un nouvel appel d’offres sera lancé », a prévenu un porte-parole de STX Offshore and Shipbuilding, détenteur de 66 % du groupe français.
Soutien impératif de l’Etat
Depuis des mois, on s’interrogeait sur le sort de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), un site historique d’où sont sortis le Normandie, le France, le Queen-Mary-2 ou encore cette année l’Harmony-of-the-Seas, le plus gros paquebot du monde. Ce chantier, qui fait travailler plus de 7 000 salariés et sous-traitants, est d’autant plus convoité qu’il a un carnet de commandes très bien rempli.
Trois candidats se sont mis rapidement sur les rangs : le néerlandais Damen associé aux deux grands clients de Saint-Nazaire, les armateurs MSC et Royal Caribbean, l’italien Fincantieri et le chinois Genting Hong Kong.
L’offre néerlandaise avait la préférence des pouvoirs publics français, concernés directement par cette reprise, l’Etat étant actionnaire à 33 % de STX France, mais celle-ci ne s’est pas concrétisée. Avant de déposer leur dossier à Séoul, les dirigeants de Fincantieri ont rencontré, jeudi 22 décembre, le secrétaire d’Etat chargé de l’industrie, Christophe Sirugue, pour lui exposer leur projet.
Le soutien gouvernemental est impératif car l’Etat dispose d’un droit de préemption sur la majorité du capital. Il peut également bloquer un projet qui ne lui convient pas en utilisant le décret Montebourg sur les investissements étrangers. En novembre, M. Sirugue avait déclaré que l’exécutif préférerait un repreneur industriel pour racheter STX France et verrait d’un bon œil une participation du chantier naval public DCNS. Ce dernier pourrait prendre une participation minoritaire.
Les syndicats réservés
Les syndicats se montrent réservés, ayant également privilégié le néerlandais Damen. « Fincantieri, on les a rencontrés. On se pose encore plein de questions sur leur véritable projet industriel et surtout sur le projet social qu’il y a derrière, parce qu’on est sur les mêmes créneaux de travail », a réagi Christophe Morel de la CFDT, interrogé par l’AFP. « C’est une déception, ce n’est pas le candidat que l’on soutenait », a renchéri François Janvier, de la CFE-CGC.
Avant la clôture, mardi 27 décembre, des offres et l’annonce officielle de sa candidature, Fincantieri se refusait à tout commentaire. Cet acteur historique de la construction navale, qui a construit son premier navire à Trieste en 1736, est détenu à 70 % par un organisme public, la Cassa depositi e prestiti. Il emploie 19 000 salariés et pèse 4,183 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
La reprise des chantiers de Saint-Nazaire lui permettrait de se renforcer en Europe où il dispose de quinze sites sur vingt, en Italie, Norvège, Roumanie et Pologne. Elle pourrait être l’amorce d’une recomposition de l'industrie navale européenne, si souvent évoquée depuis des années.
Archamps, sa galerie en ruines et son repreneur controversé - Le Temps
En pleine décrépitude, le bâtiment Alliance qui se rêvait en concurrent des centres commerciaux genevois ne tient plus que par ses salles de cinéma. Les élus locaux sont en guerre contre le promoteur du projet
A son ouverture en 1995, la clinquante galerie Alliance fut surnommée Archamps-Elysée. Vingt ans plus tard, elle est devenue Archamps… de ruines. Les nombreux Genevois qui se rendent au cinéma Gaumont-Pathé, à un kilomètre de la frontière suisse, ne s’y attardent plus. Sitôt la fin du film, on rentre. Que faire d’autre? L’imposant bâtiment est désormais une friche.
Un restaurant et un vendeur de livres et CD font de la résistance mais, pour s’y rendre, il faut contourner l’édifice en suivant un parcours fléché et entrer par des accès de secours. Le 28 septembre dernier, Xavier Pin, le maire d’Archamps, a pris la décision de fermer la galerie commerciale pour des raisons de sécurité. Et si le Gaumont-Pathé a pu continuer à exploiter ses onze salles, ce fut à la condition d’ériger un mur de séparation. Cette déliquescence porte, selon l’ensemble des élus locaux, un nom: Cases Investissement, une holding dirigée par le parisien Thierry Reverchon, un promoteur immobilier spécialisé dans les espaces ludiques.
Reprise datant de 2013
En 2013, celui-ci s’engageait à acquérir la galerie, en liquidation judiciaire à l’époque, moyennant 3,6 millions d’euros, au nom de la société SCI Archamps Patrimoine. Le projet était pour le moins alléchant. Thierry Reverchon promettait d’injecter 10 millions d’euros afin de réhabiliter l’ensemble, d’ouvrir un bowling ainsi qu’un supermarché et des restaurants. Le très glauque et insalubre parking souterrain devait être totalement rénové.
Mais la réfection n’a pas eu lieu et aujourd’hui, c’est la guerre entre les élus locaux et le promoteur. L’administrateur judiciaire n’a jamais reçu la somme promise, soutiennent les élus auxquels Thierry Reverchon ne parle plus. Plus grave, SCI Archamps Patrimoine serait en redressement judiciaire. Jointe par Le Temps, Déborah Benech, l’avocate de Thierry Reverchon, confirme ce dernier point, mais elle affirme en revanche qu’une somme de près de 5 millions d’euros a bel et bien été versée à maître Pellegrini, le mandataire liquidateur chargé des opérations de vente. Le cabinet de ce dernier situé à Saint-Maur, dans la région parisienne, a confirmé au Temps que le virement avait été effectué le 19 avril 2013.
Multiples attaques
Pour l’avocate, son client peu introduit politiquement dans la région est la victime d’une cabale montée par des élus locaux que le rachat embarrassait. «Mon client ignorait certaines coutumes du terroir, comme la gestion assez étrange en Association libre syndicale (ALS) de l’immeuble et non en co-propriété. Selon ce système, il possédait 25% de droit de vote, mais devait assumer 75% des charges totales, ce qui revenait à l’asphyxier». Thierry Reverchon, qui a acquis la galerie sur des fonds propres, a été ensuite lâché par les banques, «notamment lorsque la facture de rénovation de la surface commerciale a été gonflée par l’architecte pour atteindre les 7 millions d’euros», indique maître Benech. Elle poursuit: «Nous sommes en procès contre ce dernier, nous attaquons aussi l’ALS et le maire d’Archamps». La juriste estime que la fermeture administrative arrêtée par Xavier Pin doit concerner tout le bâtiment Alliance et non pas seulement la galerie commerciale.
Elu en 2014, Xavier Pin qualifie de son côté Thierry Reverchon de «spéculateur». «Son idée était de mettre de l’argent sur la table, de faire signer des baux aux commerçants, de tout revaloriser puis revendre à un prix fort. Mais cela ne marche pas ainsi chez nous», confie-t-il.
Folie des grandeurs
Désormais isolé de la galerie, Gaumont-Pathé a décidé d’investir dans un écran géant Imax à laser qui sera opérationnel fin 2017, d’ouvrir deux restaurants et trois cent places de parking supplémentaires. «Notre multiplexe, c’était un million d’entrées par an, l’une des meilleures performances en France, on a chuté à 700 000 ces dernières années à cause de la dégradation de la galerie. Nous ne comptons plus que sur nous pour redresser la barre, avec le soutien des élus», explique Frédéric Pellet, le directeur du complexe. L’avocate de Thierry Reverchon envisage aussi d’attaquer le multiplexe «car le mur de séparation empiète sur la galerie». «En fait, tout semble avoir été fait pour permettre aux gens de Gaumont-Pathé de se développer, ils ouvrent un circuit de restauration en lieu et place de mon client».
Cette histoire a tout d’un ratage et d’une ambition mal contrôlée. Car si la Technopole voisine est une vraie réussite avec ses 2000 salariés, ses 200 entreprises et son BioPark qui travaille sur les maladies du vieillissement, Alliance se résume à un fiasco en raison d’une succession de stratégies commerciales non adaptées. Bernard Gaud, l’ancien président de la Communauté de Communes du Genevois, lâche: «On aurait dû en fait démolir ce bâtiment. A l’époque, on avait la folie des grandeurs, on voulait prouver à Genève qu’on pouvait faire aussi bien qu’elle, qu’un essor économique tout à côté de la Suisse était possible.»
Françoise Gri démissionne de la présidence de Viadeo - Le monde informatique
Nommée en avril 2016 à la présidence du conseil d'administration de Viadeo, Françoise Gri démissionne de son poste à la suite du rachat du réseau social par une filiale du Groupe Figaro.
La société fortement concurrencée par Linkedin n'a pas réussi à donner un nouvel élan à son activité.
Quelques jours après l’annonce de sa reprise par Figaro Classifieds, filiale du Groupe Figaro, le réseau social professionnel Viadeo annonce que Françoise Gri démissionne de la présidence de son conseil d’administration, une fonction qu'elle occupait depuis avril 2016.
La société française, qui subissait de plein fouet la concurrence du réseau social américain Linkedin (en cours de rachat par Microsoft pour un montant de 26 Md$), avait été placée en redressement judiciaire le 29 novembre dernier.
A la présidence de Viadeo, Françoise Gri avait succédé à William Melton, président par interim. Elle est arrivée quelques mois après la nomination de Renier Lemmens, ex-CEO de Paypal Europe, à la direction générale du réseau social, en remplacement de Dan Serfaty, co-fondateur de l’entreprise en 2005. Ce dernier avait démissionné en indiquant alors vouloir « favoriser un nouvel élan managérial ». Mais au 3ème trimestre 2016, la société Viadeo - qui revendique 11 millions de membres en France - a indiqué qu’elle ne réussirait pas « à mener à bien sa stratégie de redéploiement avec la trésorerie limitée dont elle dispose ». Son chiffre d’affaires sur la période s’est établi à 12,2 M€ contre 18,5 M€ au 3ème trimestre 2015.
Viadeo, racheté pour 1,5 million d'euros
Françoise Gri a précédemment dirigé plusieurs entreprises, en particulier la filiale française d’IBM, de juillet 2001 à mars 2007, mais aussi plus récemment Pierre & Vacances Center Parcs Group, de janvier 2013 à décembre 2014, Manpower France, de mars 2007 à novembre 2012. Elle est actuellement associée de Succeed Together, une entreprise qui propose des solutions collaboratives pour les réunions, les enquêtes en ligne et les déploiements de projets. Françoise Gri est également membre de plusieurs conseils d’administration. Elle siège à celui du groupe Edenred, spécialiste des services prépayés aux entreprises, de WNS Global Services, fournisseur indien de services de Business Process Outsourcing, et du groupe bancaire français Crédit Agricole.
L'offre de rachat de Viadeo par la filiale du groupe Figaro CCM Benchmark s'élève à 1,5 million d'euros. Six offres avaient été déposées pour cette reprise. Figaro Classifieds devrait reprendre 78 salariés et 20 stagiaires et contrats en alternance sur les 130 personnes que compte le réseau social.
Placé en redressement judiciaire, la conserverie Delpierre Mer et Tradition (32 M€), dirigée par Thierry Delpierre, cherche un partenaire industriel - Entreprendre.fr
Moins d'entreprises en difficulté cette année - Angers Villa Actu.fr
Depuis le début de l'année 2016, 487 entreprises en difficulté sont passées par le Tribunal de commerce. Une baisse de 15 % par rapport à 2015.
Les entreprises du Maine-et-Loire vont un peu mieux. Le Tribunal de commerce d'Angers a ouvert 487 procédures collectives pour des entreprises en difficulté depuis janvier 2016. Un chiffre en recul de 15 % sur un an. Le Tribunal de commerce a prononcé une liquidation judiciaire pour sept entreprises sur dix, les trois autres bénéficiant d'un redressement ou d'une sauvegarde.
Pour l'ensemble des 487 procédures, 1 253 salariés ont été concernés, soit 500 de moins que l'an dernier.
Cette baisse s'explique notamment par une augmentation des règlements à l'amiable. Les mandats ad hoc, en hausse de 54 %, ont concerné 2 596 salariés en 2016.
Le mandat ad hoc est une procédure, préventive et confidentielle, de règlement amiable des difficultés, dont le but est de rétablir la situation de l'entreprise avant qu'elle ne soit en cessation des paiements.
Certains secteurs ont plus souffert que d'autres durant cette année. C'est le cas des entreprises dans le bâtiment et de l'hôtellerie-restauration.
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